Grèves et actions du 25 avril 2013

Aux Militant-es de la CNE

Cher-e Collègue,

Concerne : notre combat pour un Meilleur Statut

GREVES & ACTIONS PARTOUT LE 25 AVRIL

La négociation « tripartite » sur l’harmonisation des statuts ouvrier et employé a échoué le 20 mars, et le gouvernement s’est engagé à proposer sa solution dans les prochaines semaines.

Nous avons entendu A. De Croo, Monica De Conink, Pieter De Crem, et nous savons que la majorité, dans ce gouvernement, veut suivre les demandes des employeurs, à savoir

Des préavis très courts, afin de pouvoir licencier très facilement
Le financement partiel de ce préavis par nos cotisations sociales, de sorte que nous cotiserions une partie de nos salaires pour les aider à nous virer !
Introduction d’un jour de carence (non payé) pour les employés en maladie !
Un mauvais nouveau statut unique, et aucune garantie des droits acquis pour les travailleurs déjà sous contrat (sans oublier que celui qui change de job redevient à chaque fois un « nouveau travailleur »)
Plus aucun espoir, pour les ouvriers, d’accéder à un statut convenable.

Ces projets viennent s’ajouter au blocage des salaires, à l’austérité destructrice d’emplois, à l’injustice fiscale. Ils sont inacceptables, pour les employés et cadres comme pour les ouvriers. La CSC défend, à l’inverse, un Meilleur Statut Commun « Meilleur statut commun », qui est une solution globale, réaliste et juste. Cette position défendue par la CSC, nous avons décidé de la défendre. Carrément.

Nous appelons donc à une journée d’actions dans tous nos secteurs ce jeudi 25 avril.

Cette date concrétise le préavis d’action annoncé il y a deux semaines « à partir du 22 avril ». Nous nous réjouissons que d’autres organisations, y compris le SETCa, lancent un appel similaire pour la même date.

Dès ce jour, les permanent-es CNE s’organisent avec leurs collègues d’autres organisations pour rechercher les meilleurs modalités de cette journée d’action essentielle pour nous tous.

Nous savons qu’il n’est pas facile d’informer, de sensibiliser et de mobiliser l’ensemble des travailleurs. Toutefois, il s’agit cette fois d’un combat décisif pour nous, pour nos futurs collègues, pour un syndicalisme digne de ce nom. Nous ne voulons donc pas nous limiter à des petites manifs qui ne dérangent personne. Nous cherchons à réussir la grève, en bonne unité d’action avec les collègues du SETCa et d’autres organisations, dans le plus possible d’entreprises et de secteurs.

Les tracts pour cette journée seront diffusés très rapidement. Prenez dès à présent contact avec votre permanent-e, avec vos collègues : nous sommes au pied du mur, face à tous ceux (gouvernement, patrons, etc.) qui croient pouvoir maintenir des discriminations inacceptables, ou imposer aux employés un mauvais statut unique et inïque.

Ils pensent que nous sommes faibles, résignés, impuissants. Quel plaisir cela va être de leur apporter, tous ensemble, la preuve du contraire !

Bon repos de Pâques pour toutes celles et ceux qui en prennent : et revenez-en plein d’énergie, avril va être passionnant.

Felipe Van Keirsbilck,

Secrétaire général.

« Qui casse paie ! » signifie que si le gouvernement et la FEB veulent casser le statut des employés, ils paieront le prix fort de la paix sociale. « Qui casse paie » signifie aussi que c’est l’entreprise qui licencie, qui casse un emploi, qui doit en payer le coût : pas la collectivité, comme le voudrait la FEB qui rêve de licenciements subventionnés … par la Sécu !

Les 6 bobards sur l'harmonisation des préavis ouvrier-employé

PS :

Les centrales ouvrières de la CSC ne seront pas forcément en action le 25 avril. Cela ne veut pas dire qu’elles sont contre nous et s’il y a une délégation CSC dans ton entreprise, il est important d’aller vers les collègues pour leur expliquer les motifs de notre mobilisation et leur rappeler que notre objectif est de défendre un Meilleur Statut pour tous, ouvriers, employés et cadres.

Il faut le faire, même si cela ne suffit pas à les rallier à notre action, car il est important qu’ils en connaissent toute la légitimité.